Au Canada, les organisations déboursent l’équivalent de 17% de leur masse salariale en frais liés aux problèmes de santé psychologique.

En fait, il s’agit d’un minimum, car ce pourcentage n’inclut que les frais directs et indirects liés à l’absentéisme des employés, incluant les heures supplémentaires, les coûts de remplacements et la diminution de la productivité.1 Ces chiffres n’incluent toutefois pas les frais liés au présentéisme ni au roulement de personnel causé par l’insatisfaction et le désengagement des employés.

Le présentéisme se définit par « la période au cours de laquelle la personne qui souffre d’un problème de santé psychologique demeure présente au travail mais voit son efficacité et sa performance réduites. » (Brun , 2004) Les frais reliés au présentéisme seraient équivalents et, dans certains cas, un peu plus élevés que ceux liés à l’absentéisme.2

Les départs volontaires, quant à eux, représentent aussi des frais significatifs pour les organisations. En effet, chaque départ coûte, en moyenne, entre 50% à 200% du salaire annuel de l’employé. 3 Dans le cas d’emplois très spécialisés, cette proportion peut atteindre jusqu’à 300% du salaire annuel.


Au Québec, près du tiers des travailleurs vivent une détresse psychologique modérée ou élevée.

Une enquête nationale menée auprès des québécois révèle effectivement que 32,9% des travailleurs vivent une détresse modérée à élevée. 4 La détresse psychologique, si elle n’est pas prise en compte rapidement, peut devenir un signe précurseur d’un problème de santé mentale. Au Canada, on estime qu’une personne sur cinq vivra un problème de santé mentale au cours de sa vie. La dépression, quant à elle, constituera, selon l’Organisation mondiale de la santé, la première cause d’invalidité dans la population en 2020.


64% des jeunes travailleurs recherchent un milieu de travail qui offre des services de promotion de la santé psychologique.

La santé psychologique fait partie des préoccupations des plus jeunes générations. En effet, les travailleurs sont de plus en plus nombreux, à leur entrée sur le marché du travail, à demander des conditions de travail favorisant la santé psychologique et l’accès à des services de soutien en milieu de travail, car ils estiment que leur bien-être constitue une responsabilité partagée entre eux et les organisations dans lesquelles ils s’impliquent. (Source : Global News)   


1  BRUN, Jean-Pierre (2004). La santé psychologique au travail… de la définition du problème aux solutions. L’ampleur du problème : l’expression du stress au travail, Chaire en gestion de la santé et de la sécurité du travail dans les organisations – Université Laval : Québec.

2  Legault Faucher, Monique (2009). Vous avez dit présentéisme?, Prévention au travail, Hiver 2009, p.34-38.

3  ViaConseil (2013). Combien coûte le roulement de personnel de votre entreprise? [http://viaconseil.ca/engagement-et-mobilisation/combien-coute-le-roulement-de-personnel-de-votre-entreprise/]

4  Cloutier, Esther, Vézina, Michel, St-Vincent, Marie, Stock, Susan, Lippel, Katherine, Delisle, Alain, Fortin, Éric, Duguay, Patrice, Courtemanche, Robert, Prud’homme, Pascale et Arcand, Robert. (2011). Enquête québécoise des conditions de travail, d’emploi et de SST, IRSST : Québec.